Les albatros
Souvent pour s'amuser, les hommes de notre âge se mettent à penser qu'ils peuvent bâtir le monde.
Souvent pour s'égayer, ils se mettent à rêver, la nuit éveillés, aidés sombre agages amstellodamois, errant entre cannaux et parcs couleur de lune, le matin dans le monde onirique de Morphé, et le soir en pensées.
Souvent pour oublier, quelques uns de notre sorte, se progettent loin devant, tout en trompant Chronos. Et les dieux planétaires les regardent comme des fous.
Souvent s'animer, ils pensent qu'ils ont la force. Que le monde des idées va finir par gagner, rigolant à la face du mur de la science, et frappant à toute force contre un poids du passé devenu oreillé.
Souvent même, par sottise, ils se mettent à croire. Croire en dieu, ou même parfois en l'homme.
Souvent aussi, frappés de céssité, ils se mettent à briller d'un feux limpide et clair, qui innonde un instant cette abime en abime.
Souvent ces derniers, mettent l'espoir en autruis. Pour peu que le concret traverse alors leur route, et le fossé séparant tout individu d'un autre devient géografique. Alors, de Megève à Dakar, ils regardent les étoiles.
Souvent pour exister, les hommes de notre âge, se mettent à aimer.