Harry Ier, 23/01/07-21/05/07
En cette chaude après-midi de mai, dans l'indiférence générale de la laborieuse population montpellièraine, Harry Ier, prince autoproclamé de bocalville (ndlr: mon poisson rouge) nous a quitté.
Harry n'était pas un simple sang bleu de poisson rouge, il symbolisait la grâce de toute une dynastie aquatique, résumant en sa seule personne, la hauteure, la noblesse et la moralité suprême de tout les souverains des mers et océans depuis Triton, jusqu'à Némo, en passant par Racam le Rouge.
Harry n'était pas qu'un être surdoué, il avait une intuition et un sens des résponsabilités inégalé lui permettant d'éllaborer des stratégies de combats contre son reflet dans le bocal, en prévision d'on ne sait quelle invasion féline.
Harry n'était pas qu'un ami, il était comme un frère, toujours présent à sa place, dans son bocal, dans ma chambre, à mes côtés, qu'il pleuve, vente, neige, indépendemment de mon humeure, suportant sans broncher de ses branchies,sans prendre aucuns jours de repos, mes nuits blanches, ma chaine stéréo réveil et mes cigarettes alumées les une après les autres dans cet espace clos (le pauvre animal était non-fumeur).
Harry était plus qu'une source d'inspiration constante, il était le sujet, le point de départ de nombreuses études sociologiques, d'interrogations philosophiques et de questionnements politiques, sur la place de l'homme dans le monde, la conscience d'autruis, de soi même, la remise en question des valeurs positives, ou même la place du poisson rouge dans les démocraties occidentales!
Harry était plus qu'un animal adoptif, c'était un véritable fils, qui reflétait toujours, tout les jours et toutes les nuits le rayonnement de sa mère, sorte de cheval de troie passif, incrusté dans l'intimité profonde et morale que peu être une chambre dans nos sociétés occidentales post-industrielles. Il était à propos, souvent l'objet de dispute entre ses odieux parents, qui se souciant uniquement de leur égoiste existance humaine, entrainaient la pauvre bète dans des conflits qu'elle ne pouvait, souvent, pas concevoir.
Harry était tout simplement, mon plus proche proche (c'est l'être vivant qui a en moyenne dormi le plus pres de moi sur ces 5 derniers mois: 1,46m), et la concecration suprême de l'absurdité du monde.
Harry n'est plus.